Esprit zen, esprit neuf
De la lignée du Zen Soto, Shunryu Suzuki (1904 - 1971) est un descendant spirituel direct du grand Dogen. En 1958, à cinquante-trois ans, maître zen déjà profondément respecté au Japon, il s'installa à San Francisco. Naquit ainsi le groupe de méditation Zen Center qui a essaimé en sept centres, notamment le Zen Mountain Center, premier monastère zen hors d'Asie. Il est l'un des plus influents maîtres zen de notre époque.
" Nous devons avoir l'esprit neuf d'un débutant, affranchi de toute possession, un esprit qui sait que tout est en changement continuel. Rien n'existe si ce n'est momentanément dans sa forme et sa couleur actuelles. Une chose coule en une autre sans pouvoir être saisie. Avant la fin de la pluie, nous entendons un chant d'oiseau. Même sous la neige épaisse, nous voyons poindre des perce-neige et des pousses nouvelles. "
Shunryu Suzuki
L'art du Zazen
Pierre Crépon est né en 1953. Il est enseignant de l'école du bouddhisme zen Sôtô. Il a été un des proches disciples de Taisen Deshimaru Roshi et a reçu la transmission de Shinzan Egawa Zenji, abbé du grand temple Sôjiji au Japon. Pierre Crépon est le responsable du temple zen Kokaiji à Vannes en Bretagne. Il est également auteur de plusieurs ouvrages et éditeur.
Le zazen consiste à s'asseoir le buste redressé et à se recueillir. C'est une pratique naturelle qui se situe au sein de la transmission de l'enseignement du Bouddha. Il est la continuation de l'éveil du Bouddha et il est beaucoup plus qu'un simple exercice de méditation. Zazen n'est pas différent de nous-mêmes, c'est un art merveilleux, c'est un oubli de soi qui nous ouvre à une dimension plus vaste de notre vie. Comme zazen se situe au coeur de la pratique bouddhique et de la tradition du zen Sôtô, tout discours sur le zazen s'entremêle avec des aspects de la doctrine de Bouddha et avec les enseignements des maîtres de la tradition Sôtô, notamment ceux de maître Dôgen. Mais comme le zazen est une expérience de type religieux ou spirituel, cet ouvrage, qui est issu de sa pratique, parle finalement d'expériences communes à tous ceux et celles qui sont engagés dans une Voie spirituelle.
Moine Zen en Occident
Depuis la mort de maître Taisen Deshimaru - premier moine japonais à avoir enseigné la pratique du zen dans nos pays -, l'un de ses proches disciples, Roland Rech, ancien cadre supérieur dans l'industrie, président puis vice-président de l'Association Zen internationale depuis 1982, dont les centres se sont multipliés en France et en Europe. Il a donc la charge de transmettre en tant qu'Occidental à des Occidentaux l'essence d'une philosophie et d'une pratique corporelle de la méditation venues d'Extrême-Orient et remontant au Bouddha. À travers ces entretiens, Roland Rech évoque vingt ans d'expérience personnelle et de pratique quotidienne. Comme le souligne Arnaud Desjardins dans sa préface, il nous parle « d'un zen particulièrement sobre, dépouillé et surtout fidèle à l'héritage des anciens maîtres ».
Face au vrai Dragon
Très jeune, Gudo Wafu Nishijima (1919 - 2014) découvre dans la pratique de l'athlétisme l'importance de l'équilibre intérieur. A 16 ans, il découvre le Shôbôgenzô de Dôgen. En octobre 1940, à l'âge de 21 ans, il participe à une première retraite au temple de Daichûji sous la direction du maître zen Kôdô Sawaki (1888-1965), dont il suivra les enseignements jusqu'à la mort de ce dernier. Peu après la fin de la Seconde Guerre Mondiale, Nishijima sort diplômé de l'école de droit de l'Université de Tokyo et entreprend une carrière dans les finances. A la mort de Kodo Sawaki, il suivra Rempô Niwa zenji qui sera par la suite le supérieur général de l'école Soto et le soixante-dix septième abbé du monastère d'Eihei-ji. Quatre ans plus tard, Rempo Niwa lui transmit le shiho, le reconnaissant ainsi formellement comme un de ses successeurs. Nishijima poursuivra sa carrière professionnelle jusqu'en 1979. A la retraite, il partagea son temps entre la poursuite d'une activité professionnelle et l'enseignement d'un zen authentique adapté au monde actuel. Nishijima est surtout connu en Occident pour sa traduction en anglais du célèbre Shôbôgenzô, "Le Trésor de l'œil de la vraie loi", de Maître Dôgen (1200-1253).
Ce livre développe une approche renouvelée du bouddhisme. Le bouddhisme qui ressort de "Face au vrai dragon" n'est pas un bouddhisme pour les dieux ou les surhommes, mais un bouddhisme pour des personnes réelles, pour des êtres humains aux problèmes de gens ordinaires. Il présente un zen humaniste, destiné à des êtres humains.
Cet ouvrage est disponible sur demande auprès de son éditeur, que vous pouvez contacter par mail : proulx-michel@numericable.fr